Titre VO: 1945
Titre VF: 1945
Volumes: One Shot (Terminé)
Editeur: Kana
Genre: Shôjo
Mots clefs: Guerre mondiale, Allemagne, Résistance
Dessinateur: Keiko Ichiguchi
Scenariste: Keiko Ichiguchi

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"Qui sont-ils ? Ils ne savent donc pas ce qu’il y a sous la neige ? Ceux qui y reposent, entassés, étaient des êtres humains… Mais l’étaient-ils vraiment ? Désormais, ils ne peuvent plus crier. Ceux qui courent sur les cadavres, ce sont eux, les êtres humains?"

Il y a quelques années, en Allemagne, deux jeunes filles rencontrent un jeune garçon. Ils deviennent amis, et l’une des filles tomba même amoureuse du garçon…Puis ils se perdirent de vue. Le début de l’histoire commence en 1939, début de la seconde guerre mondiale. Alex, jeune allemand, entre dans les jeunesses hitlériennes par conviction personnelle. En parallèle, Elen et Max, son frère, font tout pour ne pas en faire partie. Alex est le jeune garçon qui fut autrefois ami avec les deux jeunes filles, Elen et Rose, il retrouva Elen lors de l’arrestation et déportation de Rose, qui est juive. Les deux jeunes ados ne partagent pas les mêmes opinions et pourtant ils s’aiment et vivront leurs histoires d’amour, une histoire pleine de non-dits.

Avant toutes choses lecteur, sache que tu risques de verser toutes les larmes de ton corps et d'être traumatisé à vie. Maintenant, place à l'avis (comment ça ça fait peur? xD).

J'ai acheté 1945 car c'est un one shot, en premier lieu. Mais aussi car il n'est pas classé comme Manga mais plutôt comme roman en image, ce qui change des autres et le rend encore plus prenant *-*

Manga: Keiko a son propre style, les dessins ne sont pas spécialement beaux, les mentons sont souvent trop avancés mais l’ensemble est fluide et fait très réel. L’absence de fond pour certaines cases permet de mettre en avant certaines paroles, qui frappent plus le lecteur. Les émotions sont bien retranscrites, à l’aide de gros plans sur les visages ou au contraire prise de vue du personnage dans l’immensité du paysage.

Bon autant le dire tout de suite : mieux vaut s’accrocher et ne pas être trop sensible sinon préparé les mouchoirs. 1945 se passe pendant la seconde guerre mondial et bien que presque tout tourne autour de l’histoire d’amour entre Alex et Elen, la guerre reste la guerre, dans toute son horreur.

Keiko présente la résistance allemande et les convictions de ses partisans autant quel présente celles de Alex, qui est pour le génocide juif. Le lecteur tangue entre les deux opinions, ne pouvant haïr Alex et ses idées foncièrement. Ici il n’y a pas les caricatures habituelles, pas de Bon et de Méchants. Le scénario mélange les différentes histoires avec brio, sans que le lecteur perde le fil. Les dialogues sont forts, poignants, simple. Et font mouche à chaque fois. Bien que par moment certaines phrases métaphoriques puissent paraître niaise pour certains (notamment dans l’histoire d’amour). Mais au final, quand on a refermé le manga, on reste marqué par cette histoire. Les personnages restent ancrés en nous pour le reste de la journée, voir plus. Ceci est du au scénario, certes, mais aussi au contexte. Car la mangaka retranscrit parfaitement l’époque du début de la seconde guerre mondiale en Allemagne. Avec ses coutumes, décorations et mentalité.

Le plus de 1945 est qu’il est inspiré d’une histoire vraie. Le groupe de résistant qu’on créer Max et Elen a réellement existé, ils étaient appelés La rose blanche. Mais l’auteur a prit de la distance avec les faits réels, elle c’est juste inspirée.